QR Code

Traçabilité des ingrédients et transparence nutritionnelle du vin, une exigence de l’UE

David BECK Academic - Economics, Society and Political science - Environment and Technologies (AI, blockchain)

En 2017, la Commission européenne a invité l’industrie des boissons alcoolisées à répondre aux attentes des consommateurs….


Dans cette série d’articles, j’essaie de comprendre les implications des thèmes liés à la traçabilité (chapitre 1), à la transparence (chapitre 2) et à la décentralisation (chapitre 3). Ces thèmes peuvent être considérés comme antonymes de l’industrie du vin.
Dans le premier chapitre, j’analyse la relation entre les producteurs de vin et les consommateurs par le biais de la traçabilité. Il est divisé en six articles. Voici le premier article du chapitre 1. Dans le deuxième chapitre, j’examine les effets que la transparence pourrait avoir sur la chaîne d’approvisionnement du vin. Dans le dernier chapitre, je me demande si la décentralisation pourrait être le futur de la filière vin.

Pour rédiger cet article, j’ai eu le plaisir d’interviewer 40 acteurs majeurs des secteurs du vin et de la technologie (triés par ordre alphabétique) :
AVEC DES REPRÉSENTANTS
Paul Bounaud, Directeur Community Engagement France / Responsable Pôle Agriculture, Alimentation, Cosmétique, Distribution chez GS1
Gilles Brianceau, Directeur d’Inno’Vin
Pierre Gernelle, Directeur Général de la Fédération des Négociants-Producteurs de Grande Bourgogne
Eric Lamaille, Chef de Service du Syndicat des Vignerons de Champagne
Ignacio Sánchez Recarte, Secrétaire Général du CEEV (Comités Vins)

AVEC DES EXPERTS TECH
Franck Bourrières Directeur des Ventes & Marketing de Prooftag
Sylvie Busca Cofondatrice et PDG de Wine in Block
Stefan Gendreau, Fondateur Associé d’Augmented Reality Wine labels
Gavin Ger, PDG Adjoint et Directeur Commercial de Laava
Damien Guille, Directeur Global Business Development de Scribos
Maxime Le Coutaller Responsable Commercial de NutriLabel by ATT
Alexandre Mongrenier, Président & CEO de WID Group
Nicolas Moulin, Fondateur et PDG de La Vie Du Vin
Jémérie Pappo Innovation Manager d’Hub One
Jérôme Pichot, PDG d’Advanced Track & Trace (ATT)
Niko Polvinen, Cofondateur et PDG de Logmore
Sebastian Schier Directeur Général de VinID


Boissons alcooliséstraçabilité et transparence exigés par l’UE

En 2017, la Commission européenne a invité l’industrie des boissons alcoolisées à répondre aux attentes des consommateurs et à présenter, dans un délai d’un an, une proposition d’autorégulation sur les ingrédients et les informations nutritionnelles couvrant l’ensemble du secteur.

Ainsi, le 12 mars 2018, les associations européennes représentant les boissons alcoolisées (dont le CEEV — Comité européen des entreprises vinicoles — et d’autres lobbyistes), ont présenté au commissaire européen pour la santé et la sécurité alimentaire – Vytenis Andriukaitis – une proposition d’autorégulation visant à fournir aux consommateurs des informations claires sur les ingrédients et le contenu nutritionnel des boissons alcoolisées. La partie de l’autorégulation commune à toutes les boissons alcoolisées comprenait l’utilisation d’étiquettes électroniques pour la communication de certaines informations.

Bien que l’étiquetage des ingrédients du vin fasse l’objet de discussions depuis une dizaine d’années, en particulier au niveau européen, la bibliographie concernant les perceptions des consommateurs est limitée. Cependant, des chercheurs* ont mené une étude visant à examiner les réactions des consommateurs à l’introduction de l’étiquetage nutritionnel et des ingrédients pour le vin. Ils ont recruté un échantillon représentatif de consommateurs de vin dans trois pays : l’Australie, l’Italie et l’Allemagne. Selon l’auteur, l’étiquetage des ingrédients fera perdre au vin son image de produit naturel. Certains consommateurs préféreraient des vins avec une liste d’ingrédients plus courte, ce qui aurait un impact sur la sélection des pratiques œnologiques des viticulteurs, bien que la plupart d’entre eux ne rejetteraient pas un vin avec une étiquette mentionnant les valeurs nutritionnelles et les ingrédients.

En décembre 2021, la Commission européenne a publié le règlement (UE) N°1169/2011 modifiant les règles d’étiquetage des vins et des produits vitivinicoles aromatisés, notamment en rendant obligatoire la communication de la liste des ingrédients et de la déclaration nutritionnelle pour ces produits.

Après une période transitoire de 2 ans, ces nouvelles règles s’appliqueront à partir de décembre 2023 à toutes les boissons alcoolisées présentes sur le marché européen.

Pour décembre 2023 : le règlement n’est pas officiel. Nous attendons de voir.

Pierre Gernelle, Directeur Général de la Fédération des Négociants-Producteurs de Grande Bourgogne

Pour la première fois dans le domaine de l’étiquetage des denrées alimentaires et des boissons, cette information pourra être donnée en ligne par voie électronique sous certaines conditions.

La liste des ingrédients peut être indiquée de manière dématérialisée. En outre, la déclaration nutritionnelle peut se limiter à la valeur énergétique figurant sur l’étiquette, à condition qu’elle soit accessible dans son intégralité, de manière dématérialisée. L’industrie semble s’orienter vers l’utilisation de codes QR qui seront imprimés sur les bouteilles.
L’étiquetage des vins ” produits et étiquetés ” avant le 8 décembre 2023 ne devra pas être modifié et ces vins pourront être commercialisés jusqu’à épuisement des stocks.

Contrairement à la grande majorité des denrées alimentaires (et autres boissons alcoolisées), la composition du vin peut varier en fonction de différents éléments. En fonction du millésime, des assemblages et des objectifs des producteurs, il peut être nécessaire d’ajouter divers ingrédients et additifs (sucre, acidifiants, stabilisants…). Par ailleurs, le vin est un produit “vivant”, dont les caractéristiques évoluent avec le temps. En fonction de la durée des périodes de maturation et de conservation, et du mode de transport du produit (exportation), certains additifs peuvent être ajoutés. C’est le cas, par exemple, des stabilisants ou des gaz d’emballage utilisés pour éviter que le vin ne s’altère. La décision de les ajouter ou non peut être prise au dernier moment, avant la mise en bouteille, en fonction des commandes et des caractéristiques du produit.

Afin de fournir aux consommateurs des informations fiables, l’industrie devra mettre en place un système de traçabilité précis, depuis l’entrée du raisin dans le chai jusqu’à la mise en bouteille. Cela implique, par exemple pour le commerce, de recueillir des données en amont (fournisseurs de raisins, de moûts ou de vins) pour l’étiquetage des produits.

En ce qui concerne l’étiquetage électronique du vin, l’UE a donné quelques lignes directrices simples : pas de marketing, lien direct avec la bouteille et pas de suivi du consommateur. Les entreprises peuvent donc tout indiquer sur l’étiquette, créer leur propre système numérique ou adhérer à un système collectif”, explique Ignacio Sánchez Recarte, Secrétaire Général du Comité Vins, CEEV (Comité européen des entreprises vinicoles).

Le changement arrive ! Le secteur vitivinicole a un an pour s’y préparer. Il est donc nécessaire d’informer, d’expliquer et que les associations professionnelles aident, conseillent pour la mise en œuvre aux vignerons. Compte tenu du manque de connaissances des consommateurs sur le sujet, la construction et la mise à disposition d’un argumentaire complet et objectif sur l’origine des ingrédients et leur utilité lors de la vinification est un point clé. Cela devrait viser en premier lieu les techniciens du vin (œnologues et autres professionnels) pour leur permettre de justifier leurs procédés de vinification et d’expliquer aux consommateurs l’utilité des additifs dans la vinification. La France souhaitait que l’obligation d’étiquetage ne soit applicable qu’à partir de la récolte 2023. En effet, un délai est nécessaire pour que la filière mette en place la traçabilité nécessaire (notamment avec l’amont) et s’approprie les nouvelles obligations réglementaires, qui ne sont pas encore décidées. Le 8 décembre 2023 arrivera vite, d’autant que la filière doit anticiper les commandes d’étiquettes. A ce jour, les positions françaises ont été prises en compte par la Commission. Seuls les deux derniers points sont encore en discussion. Cependant, le texte n’est pas encore stabilisé et la délégation française reste mobilisée pour défendre les spécificités du secteur. Une nouvelle réunion du comité vin est prévue le 27 septembre à la Commission et le texte final ne devrait pas être publié avant la fin de l’année 2022. Des discussions sur le même sujet ont également lieu au niveau international, puisqu’une résolution de l’Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV) est actuellement discutée. Le prochain cycle de négociations devrait se tenir au printemps 2023 à Dijon, qui accueille le nouveau siège de l’OIV. La Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCF) devra développer des contrôles pour éviter les fraudes consistant à omettre de déclarer certains entrants et ainsi tromper le consommateur mais aussi fausser la concurrence. C’est un projet sur lequel beaucoup d’entreprises travaillent déjà, notamment parce qu’il n’y aura pas de prolongation du délai prévu.

Pour nous, il est encore en discussion car l’Italie le bloque. Cette législation sera-t-elle adoptée ?

Jérôme Pichot, PDG d’Advanced Track & Trace

eLabel – information créée électroniquement et affichée sur un écran

Extrait du rapport sur les tendances numériques, publié par l’OIV :

“L’étiquetage électronique (e-labeling) est un moyen alternatif et volontaire pour les fabricants de fournir une plus grande quantité d’informations. Il est généralement présenté sous la forme d’une étiquette physique estampillée, attachée ou gravée sur un produit. L’étiquetage électronique signifie que ces informations de conformité sont créées électroniquement et affichées sur un écran.

L’étiquetage électronique affecte la dernière étape de la chaîne de valeur du vin, à savoir la distribution, et présente des avantages pour les fabricants, les régulateurs et les consommateurs finaux.
Pour les fabricants et les régulateurs, l’étiquetage électronique offre une alternative efficace aux méthodes traditionnelles d’affichage des informations de conformité. Cette solution est d’autant plus utile qu’elle permet d’innover dans la conception des produits, qu’elle est bénéfique pour l’environnement et qu’elle protège les ressources naturelles. Il évite la consommation inutile de papier et réduit les déchets générés par le processus de production et de mise à jour des étiquettes physiques.

L’utilisation d’étiquettes électroniques se généralise aujourd’hui. Ces étiquettes comportent des codes QR qui permettent de tracer le produit depuis son origine, de vérifier le produit acheté en utilisant un type d’encre spécifique et des hologrammes pour prévenir la contrefaçon et ainsi obtenir une plus grande fiabilité pour le consommateur final et éviter le commerce illicite”.

Il y a beaucoup de start-ups dans le monde de la technologie. Elles ne comprennent pas vraiment l’esprit des grands vins. Je constate une difficulté à s’adapter à la réalité, aux contraintes du marché du vin.

Gilles Brianceau, Directeur d’Inno’Vin

Réalité augmentée – le marketing auprès des consommateurs

Il y a vingt ans, les applications de réalité augmentée auraient semblé relever du fantasme. Aujourd’hui, ces applications ont fait leur chemin dans de nombreux domaines tels que l’industrie du jeu, le divertissement, les entreprises et l’éducation. Les applications de réalité augmentée offrent un mélange de monde virtuel et de monde réel, où les objets physiques sont complétés par des informations synthétiques générées par ordinateur afin d’améliorer la perception de l’environnement physique.

La réalité augmentée (RA) est une technologie qui ajoute une couche virtuelle à un flux de caméra en direct du monde physique, créant ainsi un mélange idéal des mondes physique et virtuel. Il convient de noter que les applications de réalité augmentée sont différentes des applications de réalité virtuelle (RV), car la réalité virtuelle donne l’impression d’un environnement virtuel totalement nouveau, qui peut ne pas être lié à l’environnement physique de l’utilisateur.

Grâce à la technologie AR, les sociétés vinicoles permettent désormais à leurs clients de pointer leur smartphone vers la bouteille de vin et l’application installée sur leur téléphone leur fournit des informations détaillées sur la qualité de la marque. Les informations sont de toutes sortes : histoires vraies, faits historiques, poèmes ou encore faits divers sur l’étiquette du vin. Il s’agit d’une passerelle vers le Metaverse.

Certaines des applications les plus remarquables ont été créées par Living Wine Labels, Winerytale, Kaleida ou des concepteurs français tels que SmartBottle et Augmented Reality Wine Labels.

CAS D'USAGE 1 - Information des consommateurs grâce à la réalité augmentée (RA)
Augmented Reality Wine Labels conçoit des expériences connectées sur smartphones ou tablettes, soit en flashant un QR code, soit en scannant l'étiquette connectée via l'application ARGOplay.
Augmented Reality Wine Labels offre la possibilité de partager avec les consommateurs les ingrédients et additifs des boissons alcoolisées, ajoutés sur la plateforme de son partenaire Dansmabouteille.

La réalité augmentée est le lien entre l’imprimé et le numérique.

Stefan Gendreau, Fondateur Associé d’Augmented Reality Wine Labels

L'emballage est omniprésent. Il touche presque tous les habitants de la planète. Il affecte les choses dont les êtres humains ont besoin pour survivre : la nourriture, les soins de santé, les soins personnels. Tout cela est emballé. Aujourd'hui, rien de tout cela n'est très intelligent. Mais beaucoup de ces produits suscitent de réelles inquiétudes. Elles concernent la détérioration, l'authenticité ("Est-ce bien ce que je pensais obtenir ?") et l'origine ("D'où vient-il ?"). Avec différents types d'intelligence et de détection, ces emballages peuvent être beaucoup plus dynamiques et peuvent aider de deux manières. D'une part, "Ne jetez pas ceci, même si la date de péremption est dépassée", et d'autre part, "Ne jetez pas ceci, même si la date de péremption est dépassée". D'autre part, "Ce pot de yaourt que vous venez d'acheter et qui est censé durer deux semaines a atteint une température qui l'a détérioré, ne le consommez pas". La prochaine étape pour les marques de vin pourrait consister à intégrer des jeux interactifs utilisant la réalité augmentée. Ces jeux devraient faire appel à l'intelligence artificielle pour réagir aux différents mouvements de l'utilisateur. Une autre possibilité pour l'avenir est d'exploiter les capteurs GPS des appareils mobiles pour utiliser les données de localisation et générer un contenu synthétique basé sur les coordonnées locales de l'utilisateur, la culture et l'environnement de ces lieux.

QR CODES STATIQUES : information pour les consommateurs + localisation pour les producteurs

Le vin est une boisson dont l’histoire, la culture, le romantisme, l’art et la poésie sont intimement liés. Les gens se réunissent pour déguster un verre de vin non seulement pour sa saveur, mais aussi pour savourer les histoires qui l’accompagnent. De plus en plus de personnes souhaitent connaître la perspective historique, la tradition et les histoires qui y sont liées.

Nous avons créé le bouchon Cloé pour lutter contre la contrefaçon et les marchés parallèles, pour protéger l’appellation Champagne.

Eric Lamaille, Responsable de Service au Syndicat des vignerons de Champagne (SGV

Un code QR (Quick Response Code) est un type de code-barres qui peut être lu facilement par un appareil numérique et qui stocke des informations sous la forme d’une série de pixels dans une grille de forme carrée. Les codes QR sont fréquemment utilisés pour suivre les informations sur les produits dans une chaîne d’approvisionnement et, comme de nombreux smartphones sont équipés de lecteurs QR intégrés, ils sont souvent utilisés dans les campagnes de marketing et de publicité.

Le premier système de code QR a été inventé en 1994 par une filiale de Toyota. L’adoption initiale de l’idée a été lente ; cependant, en 2002, les premiers téléphones mobiles contenant des lecteurs QR intégrés ont été commercialisés au Japon. L’utilisation des smartphones a entraîné une augmentation du nombre d’entreprises utilisant les codes QR.

Un code QR se lit dans deux directions : de haut en bas et de droite à gauche. Cela lui permet de contenir un grand nombre de données. Les données stockées dans un code QR peuvent inclure des URL de sites web, des numéros de téléphone ou jusqu’à 4 000 caractères de texte. Ces codes QR peuvent révéler des informations sur le produit, telles que des informations nutritionnelles ou des offres spéciales.

On ne peut pas tout mettre sur une étiquette, le code QR est un plus.

Pierre Gernelle, Directeur Général de la Fédération des Négociants-Producteurs de Grande Bourgogne

Les attaquants peuvent intégrer des URL malveillantes contenant des logiciels malveillants personnalisés dans un code QR qui pourrait alors exfiltrer des données d’un appareil mobile lorsqu’il est scanné. Il est également possible d’intégrer une URL malveillante dans un code QR qui dirige vers un site d’hameçonnage, où des utilisateurs peu méfiants pourraient divulguer des informations personnelles ou financières.
Si de nombreuses personnes savent que les codes QR peuvent ouvrir une URL, elles ne sont pas toujours conscientes des autres actions que les codes QR peuvent déclencher sur l’appareil d’un utilisateur. Outre l’ouverture d’un site web, ces actions peuvent consister à ajouter des contacts ou à rédiger des courriels. Cet effet de surprise peut rendre les menaces de sécurité liées aux codes QR particulièrement problématiques.

La version améliorée de la technologie du code QR contre les marchés gris et la contrefaçon.

Sur les 44 millions de bouchons de champagne physiques que nous avons distribués, nous avons atteint 22 millions de bouchons Cloé, dont 50 % en format numérique.

Eric Lamaille, Responsable de Service au Syndicat des producteurs de champagne (SGV)

Le bouchon numérique Cloé a le même coût pour le vigneron qu’un bouchon physique.

Eric Lamaille, Responsable de Service au Syndicat des vignerons de Champagne (SGV)

CAS D'USAGE 2 - Preuve d'authenticité pour les consommateurs + localisation pour les producteurs
Le Syndicat Général des Vignerons de Champagne (SGV) a eu l'idée. A première vue, rien ne le distingue d'un bouchon ordinaire. Cette capsule en aluminium plastifié recouvre le bouchon, qui est maintenu par un guichet. Mais si vous regardez bien… vous découvrirez un hologramme avec un QR code sur le bouchon. Il s'agit de Cloé, le bouchon intelligent, fruit de six années de recherche en collaboration avec Advanced Track and Trace.
Grâce à son hologramme infalsifiable sur le devant du bouchon, il garantit à l'acheteur que la bouteille n'est pas contrefaite, volée ou le résultat d'une fraude. Le code unique permet d'identifier chaque bouteille.
En cas de vol (de capsules ou de bouteilles), le numéro est "blacklisté", ce qui permet d'identifier les bouteilles volées. En cas de flash du code QR par les agents de contrôle ou par un consommateur d'une bouteille volée, une alerte est déclenchée auprès du viticulteur ou du syndicat. La base de données qui relie le fabricant de capsules, le Syndicat Général des Vignerons de Champagne et le viticulteur est gérée conjointement par le syndicat et Advanced Track and Trace, qui assurent ensemble le suivi des données. Les informations collectées sont conservées pendant trente ans.
Une lettre d'intention vient d'être signée avec les douanes françaises, afin d'intégrer la capsule intelligente dans leur système de contrôle. La casquette représentative de droit (CRD) ornée du sceau de Marianne indique aux autorités de contrôle que les droits de circulation sur les vins et spiritueux dus à l'Etat français pour les ventes en France et à l'étranger ont été acquittés auprès de la Direction Générale des Douanes et Droits Indirects. Mais pourquoi ne pas dépasser le cadre fiscal ? demande le Syndicat général des vignerons de Champagne. Le SGV et les douanes ont décidé de mettre en place une casquette numérique "représentant du droit", afin de doter les administrations douanières d'un système de contrôle plus rigoureux.
Les vignerons peuvent en effet acheter des capsules intelligentes pour leurs bouteilles depuis la fin de l'année 2017. Dotée de codes d'authentification supplémentaires cachés à l'intérieur de la capsule, elle permet une communication interactive avec le client avec des informations encore plus personnalisées à portée de main.

Les douanes nous ont demandé de réfléchir à des solutions pour remplacer les capsules physiques par une solution numérique. Dématérialiser totalement le bouchon CRD ? Ce sera peut-être avec Cloé.

Eric Lamaille, Responsable de Service au Syndicat des Producteurs de Champagne (SGV)

La capsule “CRD” est liée à la fiscalité française, elle autorise la circulation et le commerce de l’alcool sur le territoire français. Comme vous le savez, la réglementation européenne n’impose pas de taux de taxation entre les pays membres. Ainsi, le taux de taxation de l’alcool, par exemple, est plus élevé en Belgique qu’en France. De plus, ces taxes spéciales appelées “accises” doivent être payées par le commerçant dans le pays où l’alcool est consommé, et non dans le pays où l’alcool est produit. Par conséquent, les Français ont mis en place ce mécanisme de traçage sur les bouteilles vendues localement afin de les différencier des bouteilles exportées par le producteur.

Les codes QR ne sont pas sûrs. La NFC est trop chère et trop complexe à l’échelle. Nous avons mis au point une alternative sûre et évolutive.

Gavin Ger, Co-Directeur Général et Directeur Commercial de Laava

La technologie de marquage sécurisé des produits de Laava ne recueille pas d’informations personnelles identifiables. Les données qu’elle recueille – et qui sont visibles par les créateurs du code – comprennent la localisation, le nombre de fois que le code a été scanné et à quel moment, ainsi que le système d’exploitation de l’appareil qui a scanné le code (i.e. iPhone ou Android).

CAS D'USAGE 3 - Mise à jour de nouvelle génération des codes QR - pour la protection de la marque et l'engagement des consommateurs
Laava offre des avantages considérables en matière de sécurité et de connexion avec les consommateurs. Les consommateurs utilisent leur smartphone pour scanner l'empreinte digitale intelligente brevetée, ce qui leur permet de vérifier l'authenticité du produit et de se connecter à l'histoire de la marque. Laava est une passerelle de confiance qui permet aux marques de prouver leurs affirmations et d'entrer directement en contact avec les consommateurs.
Tamburlaine ("le plus grand producteur de vin biologique d'Australie") cherchait une passerelle sécurisée sur le produit pour connecter les consommateurs avec la marque Tamburlaine Organic Wines. L'écran de résultats conçu par Laava présentait une preuve d'authenticité. Cependant, l'objectif principal de Tamburlaine était de vérifier ses valeurs environnementales et de durabilité, en racontant l'histoire de sa marque d'une manière attrayante. L'expérience client a été adaptée à chaque variété de raisin dans les cinq variantes de produits. Enfin, il était obligatoire que l'offre de récompense en actions ne soit utilisée qu'une seule fois par Fingerprint, ce qui nécessitait de désactiver la règle de gestion sous-jacente à ce mécanisme une fois l'offre utilisée.
Le projet :
- 1 million de Laava Smart Fingerprints appliquées aux bouteilles de vin biologique de Tamburlaine - dans toutes les gammes pour le millésime 2021e.
- Laava a servi de passerelle sécurisée vers le contenu exclusif de Tamburlaine, encourageant les consommateurs à "creuser" l'histoire derrière le vin. - Sur la gamme True Earth Collective with Jamie Durie, la marque de confiance sur le produit a également connecté les consommateurs directement à Upstreet et à une offre de rachat de parts fractionnaires de FNB durables.
- Les règles établies dans Upstreet via l'intégration de Laava ont permis de s'assurer que l'offre de récompense ne pouvait être échangée qu'une seule fois pour chaque code QR breveté par Laava.
Résultats :
À mi-parcours du millésime, six mois après le lancement, Tamburlaine a fait état des résultats suivants :
- un taux de lecture de plus de 16%
- un taux de conversion de plus de 80%.

Notre solution s’applique aux producteurs artisanaux comme aux grandes marques. Nous nous sommes efforcés de faire en sorte que les coûts et la facilité d’adoption soient les mêmes aux deux extrémités du marché, sans compromettre la sécurité ou l’efficacité.

Gavin Ger, co-PDG et directeur commercial de Laava

Le code QR est simple à utiliser et les coûts de sa mise en œuvre sont nettement inférieurs à ceux de l’utilisation de la RFID pour la transmission des données. N’importe quel téléphone portable peut être utilisé pour transmettre les données du code QR, contrairement aux étiquettes RFID qui nécessitent un matériel et une infrastructure spécialisés pour fonctionner. C’est pourquoi les crypto-monnaies ont sauté sur l’utilisation des codes QR pour leurs portefeuilles. C’est une technologie qui peut être utilisée par n’importe qui dans le monde et avec presque n’importe quel appareil.

Nous avons des partenaires dans tous les secteurs, avec différents fournisseurs de technologie.

Gavin Ger, Co-Directeur Général et Directeur Commercial Laava

Il s’agissait du deuxième article du chapitre 1 – Traçabilité. Dans le prochain article, j’expliquerai ce qu’est l’IoT (Internet des objets). Cette technologie est utilisée par le Domaine Ponsot (Bourgogne) et Selosse (Champagne). Les appareils peuvent être utilisés pour suivre les données sensorielles (température, humidité, lumière, déplacements), pour tracer les marchés gris (réexportation) et pour lutter contre la contrefaçon.

Academic - Economics, Society and Political science - Environment and Technologies (AI, blockchain)